de Lucas Buchholz
Kogi est un livre d’une grande richesse et d’une grande profondeur. C’est une plongée dans l’univers d’un peuple premier de Colombie qui a gardé sa culture intacte depuis 4000 ans. Ils vivent en paix et en complète autonomie, en symbiose avec une nature qu’ils ont su garder vivante. Si vous pensez, comme l’auteur avant de les rencontrer, que la préservation de la nature, vous connaissez et que vous avez déjà tout entendu, détrompez-vous ! Les connaissances subtiles des Kogis sont prodigieuses, en particulier celles de leurs sages, formés dès le berceau à écouter les esprits de la nature et à dialoguer avec eux. Ils sont les gardiens d’un savoir très ancien que nous avons grand besoin de retrouver. (Marie-Christine Leduc)
Sur l’invitation des Kogis, Lucas Buchholz a passé plusieurs mois dans un de leurs villages et a longuement conversé avec leurs sages. Il n’a pas écrit un livre sur les Kogis ; il l’a écrit avec eux et à leur demande. Ils souhaitent s’adresser directement à nous, qu’ils appellent les « Petits Frères » parce que nous oublié beaucoup de choses. Ils nous disent que la raison de la grande majorité de nos problèmes réside dans la façon de penser qui sous-tend nos actions parce que nous ne sommes plus capable de distinguer ce qui est vivant de ce qui ne l’est pas. Il en résulte que notre mode de pensée est devenu nuisible à notre vie et à la Terre.
Le message des Kogis ne propose pas d’outils, de méthodes, de techniques ou de modèles orientés vers des solutions mais quelque chose de bien plus précieux : de véritables principes. Pourquoi les principes sont-ils si précieux ? Parce qu’ils sont les fondements de notre façon d’être au monde et que toutes nos actions en découlent. Pour les Kogis : « La Terre n’est pas seulement malade à cause des voitures, de la pollution atmosphérique ou de la pollution plastique mais quand nous abandonnons nos principes ». Il ne s’agit pas de concepts spécifique à leur culture, mais de lois universelles qui s’appliquent à tous les humains et à toute vie. Ils les ont apprises directement des intelligences de la nature, des esprits de l’eau, des pierres ou des arbres et ils les mettent en pratique au quotidien.
Pour l’auteur : « L‘approche des Kogis pour résoudre les conflits, maintenir des soins de santé préventif et organiser les intérêts des humains en harmonie avec ceux de tous les autres êtres vivants, est tout sauf primitive ». Leur compréhension du vivant, issue du monde subtil, a beaucoup de chose à nous apprendre. Pourtant, il ne s’agit pas de vivre comme eux. En réalité, nous n’avons aucun intérêt à reproduire ce que font les Kogis, par contre, nous avons tout à gagner à comprendre pourquoi il le font.
En suivant ces principes, ils apprennent dès le plus jeune âge à maîtriser leurs pensées car pour eux, il n’y a pas de différence entre la pensée et l’action : « Chaque femme, chaque enfant et chaque homme est responsable du soutien de la communauté en maintenant l’équilibre de ses pensées et de ses actions quotidiennes ». Ils consacrent beaucoup de temps à se rassembler pour clarifier leurs pensées. Ils sont capables de résoudre leurs conflits grâce à des pratiques où chacun peut s’exprimer sans être jugé et qui permettent de maintenir l’équilibre émotionnel de la communauté.
Dans la société kogi, il n’y a pas d’impôts, pas d’argent, pratiquement pas de criminalité et un taux de divorce quasiment nul. Chacun de ses membre est autonome, il ne dépend en rien des autres, il ne dépend que de la terre. Chaque famille est capable de produire sa propre nourriture, de construire sa propre maison et de fabriquer ses propres vêtements. Ils n’ont besoin d’aucune gouvernance centrale car ils considèrent la sagesse comme la seule valeur qui confère un statut et une autorité.
CITATION
« la Mère ne veut pas mettre fin à notre existence humaine, mais si nous ne suivons pas sa voie, elle n’a pas d’autre choix. Les lois et les normes artificielles que nous inventons nuisent à la Mère. Les choses ne sont pas justes simplement parce qu’elles suivent une loi créée par l’homme. Qu’est-ce qui nous fait croire que nous pouvons édicter les lois nous-mêmes ? Ces lois sont utilisées pour légaliser les mines mais elles ne sont pas justes pour autant…. Nous suivons les principes d’origine, Ils nous montrent comment nous pouvons protéger les choses et prendre soin de tout. L’eau, les arbres, les pierres nous parlent des lois de la Mère. Nous n’avons qu’à les écouter. Ces lois n’ont jamais été changées ».
A propos de l’auteur
Lucas Buchholz chez les Kogis
Lucas Buchholz est consultant, conférencier et auteur. Après avoir passé un an en Amérique du sud, il obtient un master en recherche sur la paix et résolution de conflit, puis travaille pour des organisations internationales au Mozambique, en Jordanie et au Pakistan.
Aujourd’hui il donne des conférences sur des thèmes tels que « le génie de la nature dans l’économie de demain » ou « l’application de la sagesse des peuples premiers dans notre monde actuel ». Il aide les organisations à s’engager sur une voie consciente pour le bien des personnes et de la planète et à se reconstruire de manière globale et propice à la vie. L’essentiel de son travail consiste à apprendre de cultures qui, pour certaines, ont survécu depuis des millénaires de manière autosuffisante, ainsi qu’à transmettre dans notre monde la sagesse des peuples autochtones et leur amour de la vie. Cela suppose une prise de conscience mais aussi l’intégration d’approches économiques et pratiques très concrètes au quotidien.
___________________________________________________________________________________________________________
Rezo sacrée Planète a consacré deux ARTICLES NUMERIQUES à propos des KOGIS, pour en savoir plus, CLIQUEZ sur
https://rezo-sacreeplanete.com/boutique/sacree-planete-numerique/articles-num-a-lunite/art-kogi-2023/
_________________________________________
Editions ALUNA – Sept 2022 – 140 x 210 x 30 – 408 pages – 25 €
Pour COMMANDER AUX EDITIONS ALUNA :
https://www.alunaeditions.fr/produit/24/9782919513505/kogi