COMERSO, lutte contre le gaspillage alimentaire

Deux jeunes créent une plate-forme sur le net

pour débarrasser les enseignes alimentaires de leurs produits invendus afin de les redistribuer aux associations d’aide alimentaire. Un pont entre entreprise et associations où les deux parties sont gagnantes. Qui aurait imaginer qu’un trajet en covoiturage allait faire se rencontrer deux jeunes et permettre la création d’une start-up. La lutte contre le gaspillage alimentaire mobilise les énergies sur le terrain associatif mais aussi sur celui de l’entrepreneuriat. 

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Pierre-Yves Pasquier et Rémi Gilbert ont créé ula plate-forme Comerso qui «organise le tri, la livraison de produits frais invendus et encore consommables.»
« Un kilo de pommes marron, une barquette de fraises un peu défraîchies mais comestibles elles aussi, des boîtes de conserve au contenu intact mais cabossées : chaque année, et 1,5 million de tonnes de denrées périssables est tout bonnement jeté en déchets par les marques de la grande distribution » nous dit Rémi Gilbert, l’un des dirigeants de Comerso,.

Comment fonctionne Comerso ? 

Comerso démarchent les chaînes de distribution, les associations, les transporteurs, gèrent la logistique. «En fait, c’est un service clés en main, y compris pour la gestion administrative. « Nous sommes des facilitateurs de dons, chacun est gagnant.» La plate-forme est, comme on dit aujourd’hui, dématérialisée. Tout se passe sur Internet. Gain de temps assuré.211163_une-pepite-en-chasse-de-gaspillage-alimentaire-228fe642f86134ccf9a8e3f531592dae_533x333p

Gagnant-gagnant

«Cela permet à la grande distribution d’économiser les frais de destruction des produits, de valoriser ces dons.» Les Associations d’Aide Alimentaire ont, elles, la possibilité d’élargir leurs offres de panier-repas et surtout d’augmenter l’approvisionnement, alors que leurs responsables sont témoins depuis dix ans de l’augmentation de la précarité. Elles doivent toutefois participer au financement de l’opération.

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L’éthique de la start-up

Comerso ne gère pas de stock et les coûts sont limités car la jeune pousse s’appuie sur le réseau d’économie sociale et solidaire Envie pour trouver des chauffeurs. Ceux-ci sont en réinsertion, augmentant ainsi son impact positif. Grâce à sa nouvelle levée de 2,2 millions d’euros effectuée auprès d’Impact Partenaires, Aquiti Gestion et bpifrance, la start-up veut embaucher une vingtaine de personnes, « principale ment dans les forces commerciales, la logistique et l’administration », détaille le cofondateur. L’ambition est d’étendre l’expérience à l’ensemble de la France, « en créant une multitude de petites boucles ».

Pas question de créer de gigantesques hubs logistiques, les tournées resteront locales.

Pas touche non plus au modèle économique qui commence à faire ses preuves : le coût des opérations est directement et uniquement supporté par les distributeurs, et la livraison des denrées reste gratuite pour les associations. « Les enseignes participantes nous rémunèrent grâce à l’économie fiscale qu’elles réalisent », précise Pierre-Yves Pasquier. Implantés dans l’Ouest, ce sont les magasins de réseaux indépendants, comme Système U, Intermarché et Leclerc qui se sont engagés les premiers. Désormais, les « intégrés » pourraient rejoindre Cormerso.

Leur site : http://comerso.fr
Leur mail : contact@comerso.fr

Source : http://business.lesechos.fr/entrepreneurs/financer-sa-creation/0211001068308-une-pepite-en-chasse-de-gaspillage-alimentaire-211158.php?igw90TWqcGsWpHmE.99