« Le bâton de parole est un guide pratique qui passionnera tous ceux qui s’intéressent aux relations humaines et accordent de la valeur à la qualité de l’écoute, à tous ceux qui cherchent le chemin de la paix. Stephan Beyer nous montre à quels point nous avons tous besoin d’être écoutés et à quel point écouter avec recueillement peut être guérisseur. » (Marie-Christine)
Le bâton de parole est une pratique qui nous vient des Amérindiens, pour qui c’est un objet sacré, plus ou moins richement travaillé et décoré. Il est utilisé depuis des siècles dans les conseils et les cercles de paroles. Son principe est très simple : la parole est donnée à la personne qui le tient le bâton et personne ne peut l’interrompre.
Stephan V. Beyer a souvent participé à des conseils amérindiens, ainsi qu’à de nombreux cercles de parole en tant que médiateur. Il a également enseigné la justice réparatrice et la pratique de la résistance non violente à l’université de Chicago. Il se définit comme un artisan de paix.
Dans son livre, il met d’abord en évidence le conditionnement culturel qui nous a amenés à considérer les relations en terme hiérarchiques, transactionnels, (c’est-à-dire que nos relations sont des transactions) et punitifs. Nous sommes conditionnés par ce que l’auteur appelle « le mythe de la violence rédemptrice » : nous croyons que réparer passe forcément par la punition, et nous avons créé une justice punitive. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder presque n’importe quel film : qui ne s’est pas réjouit quand le « méchant » est finalement puni, humilié et vaincu ?
Pour Stephan Beyer, il existe une autre voie, celle qui consiste à « entrer en relation les uns avec les autres d’une manière sacrée, qui met l’accent sur la réparation, la réconciliation et la guérison« . Elle demande de remplacer la justice punitive par une justice réparatrice.
« Nous voulons forcer les gens à bien se conduire et nous sommes stupéfaits qu’ils se rebiffent. Le résultat ? Une culture où les hommes et les femmes sont opprimés par le pouvoir que d’autres ont sur eux. En fait, nous nous opprimons tous mutuellement en pensant que c’est la chose la plus naturelle du monde«
L’auteur nous guide sur le chemin de la paix à travers la pratique du cercle de parole. Ce cercle est un espace sacré parce qu’il commence et finit par une cérémonie et qu’on y utilise le bâton de parole. Les règles sont très simples :
> parler honnêtement avec notre cœur
> écouter avec recueillement et avec notre cœur
> parler spontanément
> s’exprimer sobrement
Simple ne veut pas dire facile ! Les exemples et les situations vécues qu’ils nous raconte nous éclairent sur le chemin à parcourir pour être un artisan de paix et apprendre à « marcher tous les jours dans la beauté« , comme disent les amérindiens.
Simple ne veut pas dire facile ! Les exemples et les situations vécues qu’ils nous raconte nous éclairent sur le chemin à parcourir pour être un artisan de paix et apprendre à « marcher tous les jours dans la beauté« , comme disent les amérindiens.
Citation :
« C’est là une tâche difficile qui exige un changement radical de vos présupposés culturels fondamentaux. Vous devez abdiquer toute notion de hiérarchie, tout pouvoir, délaisser votre ego,
votre colère, abandonner le mythe réconfortant de la violence rédemptrice.
Ce qui implique un engagement permanent, et une volonté d’accepter vos échecs et vos faiblesses.
Il s’agit d’être désarmé dans un monde armé«
lire un extrait :
https://www.mamaeditions.com/images/extras/BAT/2424BAT_Intro_Beyer.pdf
Mama éditions (2018) – 232 pages – Broche : 19 * – ebook : 11,99 €
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