Deux exemples de l’apport de la permaculture, l’un au Maroc, dans un village de grande précarité sans eau ni électricité et l’autre en France, à Saint-Pierre-de-Fugie (Dordogne), un village deserté suite à la fermeture de son école, alors qu’aujourd’hui les gens s’y pressent par dizaines dans l’espoir d’y trouver une maison à vendre !
• La permaculture sort un village marocain de la misère
Ils voulaient juste subvenir à leurs besoins alimentaires mais, au final, ils ont fait bien plus que ça : un magnifique exemple de volonté collective. Il y a trois ans, le village marocain de Brachoua vivait encore dans une grande précarité, sans eau, ni électricité. Aujourd’hui, les habitants vivent dignement, la lumière est partout et trois fontaines coulent en permanence. Que s’est-il passé dans l’intervalle ? Rien de spécial. Ah, si : tous les habitants ont fait le pari de la permaculture ! Comment tout un village a pu basculer dans l’autosuffisance et la prospérité en si peu de temps ? Cette formidable et soudaine mutation nous est racontée par « Le Soir », un grand quotidien belge.
Basculer vers la prospérité et l’autosuffisance
Brachoua se situe à une cinquantaine de kilomètres de Rabat, la capitale du pays. En 2013, fatigués de leurs interminables difficultés financières, les habitants des 60 familles du village ont décidé de se regrouper au sein de l’association Agriculteur Moderne. Objectif : identifier et mettre en oeuvre des solutions collectives et pérennes. Soutenus par une association voisine (l’association Ibn Albaytar), les villageois sont alors invités à visiter une ferme biologique. Et là, c’est la révélation. D’un commun accord, tous décident d’apprendre les techniques de la permaculture et du développement durable pour les dupliquer chez eux.
L’objectif initial était alors d’atteindre rapidement l’autosuffisance alimentaire. C’était déjà ambitieux, mais le résultat ira bien au delà de leurs espérances ! Brachoua prépare aujourd’hui des paniers pour les villages voisins.
Une video de positiv.fr sur ce village https://www.youtube.com/watch?v=rTLO89aeTZ0
(Source : Par Axel Leclercq)
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• Souhait de transition écologique pour un petit village de Dordogne !
La transition écologique : une arme redoutable contre l’exode rural. La preuve avec l’exemple de Saint-Pierre-de-Frugie en Dordogne.
En 2008, Saint-Pierre-de-Frugie était encore l’un de ces innombrables villages français victimes de la désertification, de l’exode rural et du vieillissement de sa population. Que s’est-il passé ? un nouveau maire a misé sur le bio et l’écologie !
Gilbert Chabaud a été élu maire de Saint-Pierre-de-Frugies en 2008. Seulement voilà, ce petit village de Dordogne n’avait plus rien à voir avec celui de son enfance. Tous les jeunes étaient partis s’installer en ville pour y trouver du travail et le rectorat avait fermé l’école un an plus tôt, provoquant ainsi la fermeture du dernier commerce du village : le bistrot qui préparait les repas de la cantine scolaire… Élu à la tête de sa commune, cet ancien concessionnaire automobile s’est donc creusé la tête et a décidé de tenter le tout pour le tout en misant sur le bio et l’écologie !
Comment réanimer un village déserté ?
© Source : Saint Pierre de Frugie
Dans un premier temps, son conseil municipal a voté la fin de l’usage des pesticides et des traitements phytosanitaires. Résultat : on a rapidement vu revenir les papillons et autres insectes pollinisateurs oeuvrer sur le moindre bosquet.
Ensuite, la municipalité a décidé la création d’un « jardin partagé ». Une sorte de potager collectif ouvert à tous où chaque habitant est invité à s’initier à la permaculture et à se fournir en fruits et légumes. Résultat : une animation solidaire, écologique et inattendue qui a fini par se faire connaître au delà des frontières de la commune.
Dans un troisième temps, Gilbert Chabaud a voulu profiter du potentiel touristique de sa commune. À ce sujet, voici ce qu’il a confié à l’AFP : « En améliorant l’environnement, en rachetant les zones humides tout autour de la commune, on s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire pour l’écotourisme ». Aussitôt dit, aussitôt fait : neuf sentiers de randonnée ont été aménagés dans les environs et tout le petit patrimoine du village a été restauré grâce à des matériaux écologiques ! Eh bien les touristes sont venus ! Il a donc été possible de réaliser la quatrième étape du projet : la construction d’un gîte rural et écologique destiné à accueillir les visiteurs ! Mais ça ne pouvait pas s’arrêter en si bon chemin. Les touristes, aussi écolos soient-ils, ont besoin de se rafraîchir et de se nourrir. En 2013, le village a donc rouvert les portes de son bistro dont la gestion a été confiée à un gérant venu de l’extérieur. Dans la foulée, le village a même eu droit à l’ouverture d’une épicerie bio alimentée par les agriculteurs de la région !
Retour de l’animation, retour des commerces, arrivée de nouveaux habitants… Il ne restait plus qu’à rouvrir l’école. Et, vu que l’éducation nationale y restait opposée, le maire a soutenu une institutrice qui souhaitait ouvrir une école Montessori. Bonne pioche : non seulement ça a marché mais, en plus, en une année scolaire seulement, les effectifs ont déjà doublé (l’établissement accueillant désormais 20 élèves) !
Que de chemin parcouru en à peine 8 ans ! Et ça n’est pas terminé ! Le succès de cette transition écologique est tel que le maire entend désormais ouvrir un musée d’un genre original : un musée à l’envers qui envisagera l’avenir plutôt que de raconter le passé !
Le coup de gueule d’un habitant qui remet les pendules à l’heure… merci pour ce retour…
La parole à Henri 24… N’hésitez pas à réagir et témoigner !
Entre rêve et réalité… un commentaire sur le village de St Frugie…
« Quelle débauche de publicité et de rêve gratuit dans tous les médias locaux et nationaux à propos de St Pierre de Frugie !
Non, les 400 habitants de St P de Frugie ne plébiscitent pas l’écologie, ni les bobo-bios (comme titre le Nouvel Obs), ils en sourient largement, mais ils ne sont pas interrogés.
Non, le restaurant (communal, créé il y a des décennies) n’a pas fermé à cause de la disparition de l’école mais pour des raisons plus basiques de gérant et de mise aux normes.
Non, le maire ne roule pas en vélo ni en voiture à piles, il vient à la mairie en 4×4 , tout comme le jeune jardinier écolo tond et retond avec des engins à moteur à énergie fossile.
Et non, pas 20 enfants scolarisés à la toute récente école Montessori, ou alors c’est qu’il y est enseignée une méthode bizarre d’apprentissage du calcul et des opérations de base
Bref, il y a beaucoup à dire sans pour autant rejeter les initiatives prises, et tout en souhaitant que ce villlage perdu continue à vivre le mieux possible. «